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 Défaitisme (par Niapok)

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AuteurMessage
Sowmnyfer
Son Excellence Gouddhique, Le Très Grand Gouddha
Sowmnyfer


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Date d'inscription : 10/05/2005

Défaitisme (par Niapok) Empty
MessageSujet: Défaitisme (par Niapok)   Défaitisme (par Niapok) EmptyLun 20 Fév à 19:02

12h35
Le réveil sonne comme une sirène de police à quelques centimètres seulement de mon oreille, se qui m’engage sur le chemin d’une courte réflexion : est-ce moi qui suis maudit par ce foutu réveil ou une sirène de police s’est-elle écrasée dans ma chambre durant la nuit ? Peu pressé de savoir, j’essaye sans succès de me rendormir, espérant que le réveil se lassera avant moi. Raté. C’est décidé je me lève. Et j’atomise ce réveil. Peut-être même irais-je poser une bombe a l’ambassade de Chine pour malfaçons. Mouais….commençons par me lever, j’attendrai d’avoir pris ma douche pour aller pulvériser des centaines d’innocents. Ce qui me fait penser que je devrais appeler mon ex pour lui dire qu’elle allume sa télé, pour lui prouver que je ne suis pas le minable qu’elle imagine. J’en profiterai pour lui demander de me repasser deux -trois caleçons. Je patine timidement vers le frigo et attrape d’une main pataude la première bouteille qui a la mauvaise idée de se trouver a portée de palme. Ma mère avait raison j’aurais du être historien, cela m’aurait peut-être permis de me rappeler à quelle époque le liquide qui coule délicatement dans ma bouche a définitivement cessé d’être consommable. Il faudra que j’appelle papy.


13h02
Les neurones pas encore connectés et les muscles encore endoloris de mon inactivité quotidienne je n’aie d’autres solutions que de me diriger vers les toilettes. Une sorte d’instinct migratoire de l’homme moderne. Enfin un point commun que nous avons avec les mouches semble-t-il au vu de mon attrape-bébètes pendant lamentablement du plafond, pleins d’insectes englués et de mèches de cheveux blonds. J’aurais préféré être bruns, enfin je ne me plains pas, j’aurais pu être chauve ou pire encore, roux. La simple idée me constipe et m’oblige à m’éloigner des sanitaires, non sans avoir laissé ouverte la porte, afin de rentabiliser au maximum ce foutu attrape-cheveux gluants. Ce qui m’amène à la question existentielle du jour : vais-je me laver aujourd’hui ? Examinons point par point la situation. Un rapide examen olfactif m’informe que mes odeurs corporelles semblent bloquées sur canicule, mais d’un autre côté je suis célibataire et à part le livreur de pizza, le monde fera comme à son habitude et se contrefoutra de mon existence, alors pourquoi céder ? Mes pieds semblent s’impatienter du résultat du scrutin, accompagnés dans leur réflexion par mes deux jambes, l’une tendue vers le salon et l’autre arquée vers la salle de bain. Voyons que l’entrejambe de mon pyjama ne résistera pas longtemps à l’épreuve de force, je décide de m’écrouler sur le sol. Note pour mon ex : je suis un minable



13h22
Je découvre avec émerveillement que même à quelques centimètres du sol ma vie est toujours aussi naze. Divers chaussettes a la noirceur sûrement pas naturelle et deux réserves a cafard, jambon fromages les réserves, se disputent les faveurs de mon œil torve. Mouais. Je tourne lentement la tête pour vérifier s’il n’y a pas de programme plus intéressant dans une autre pièce, puis, résigné, je décide qu’un peu de balayage ne serait pas un mal pour ma petite maison. J’en profite pour convenir que la guerre dans le monde s’est caca et qu’il faut donner de l’argent aux pays pauvres. Effrayé par tant de réflexion, et encore passablement chamboulé a l’idée de tout les bébés phoques tués chaque jour par les pécheurs d’Islande, je me vois contraint par mes deux bras de ramper vers le canapé du salon. Emu par tant de courage, ma robe de chambre se décide à sacrifier sa blancheur à la mise en chantier de l’extermination des poussières de mon parquet. Penser à lui offrir un peignoir pour la remercier. Note pour moi-même : regarder sur Internet si je peux me procurer de l’amour propre a pas cher. Penser aussi à acheter un ordinateur.

13h30
Je viens de battre à plate couture le record du monde du 5 mètres à plat ventre dans un couloir en parcourant une bonne dizaine de mètre avec un chat accroché à la jambe. Deux possibilités : soit celui-ci essaie de me signifier qu’il a faim ou bien c’est seulement que pour lui, bouffer ma jambe de pyjama et me lacérer la peau est une sorte de rituel d’amitié. Brave chat, le voilà déjà parti récurer l’œsophage de mon berger allemand. Enfin, trêve de plaisanterie, le canapé se dresse a présent devant moi et me nargue du haut de ses coussins a pompons. Afin de lui montrer qui est le patron dans cette maison, je me lève avec brio, brio étant le nom de mon hamster nain s’étant, il y a quelques jour déjà, pris d’affection pour le dessous de ma semelle et refusant depuis de la quitter. Penser à lui offrir un chausson pour Noël. Et me voilà, fier et puissant du haut de mon mètre quatre-vingt huit (en fait je mesure trois centimètres de moins sans mon hamster mais il est trop tôt pour chipoter), toisant majestueusement mon canapé en flanelle orange. L’instant mériterait d’être gardé à jamais dans les chroniques de l’histoire, n’était mon problème de braguette qui laissait dépasser les trois quarts de mon intelligence. Quelques degrés de plus et l’on pourrait me confondre avec un intellectuel.



Orage, oh désespoir, non d’un ptit lemming sodomite, mais pourquoi tant de suspense ? Bah , un parce que j’étais fatigué et de deux parce que j’avais autre chose à foutre que d’écrire un duel à mort entre un canapé orange à pompon et larve man. Donc tout de suite la suite. Mais comme ma vie est déjà pas méga passionnante, je vais cette semaine tenter de l’égayer un peu en transformant, magie du direct, ce foutu canapé en dragon géant vachement classe (je vous laisse l’imaginer moi j’ai la flemme), disons fushia le dragon, et moi mes préoccupation à l’air libre (oui oui, préoccupation est un synonyme courant de couilles. Bah quoi les mecs faut sortir le wikend, ya pas que le cul dans la vie, ya aussi les couilles). Taddaaa

Sans comprendre pourquoi, je vis tout a coup mon charmant petit canapé se métamorphoser en un gigantesque dragon fushia vachement classe qu’il m’est impossible de décrire tant mon vocabulaire peut s’avérer limité parfois. Même le terme « vachement cool » serait loin de décrire la réalité de la chose. C’est vous dire si il était classe ce dragon. Enfin, mue soudain par un courage sans bornes (était-ce de la stupidité ? impossible de me le rappeler tant mon neurone était effrayé), je réfléchis en un quart de seconde à la meilleure attaque possible. Fin stratège, mon organisme tout entier se décida à adopter la technique dite de l’africain dans un congrès du klux-klux klan, ou plus simplement du mort, en me laissant seul dans la merde devant ce monstrueux adversaire. Enfin quand je dis dans la merde c’est une image, car je m’étais pour le moment contenté de me pisser dessus. Voyant que le dragon attendait avec impatience que je finisse mon paragraphe pour s’en retourner dans des contrées littéraire plus gratifiante, je fis ce que tout homme dégoulinant de pisse ferait devant un gros dragon vachement classe. Je me fis des tartines au beurre cacahuète. En réfléchissant au deus ex machina le plus radical que je puisse trouver pour me débarrasser de cet animal qui, a n’en point douter ne se contenterait sûrement pas de choco BN à la fraise pour le petit déjeuner. C’est ainsi que, perdu dans mes tournures de phrases à deux balles, je vis s’écraser sur l’immonde lézard un avion de tourisme japonais, ce qui eu pour effet à la fois de tuer la bête mais aussi de donner une sacré migraine à mon lectorat soucieux de comprendre le fin mot de l’histoire. Un petit pas pour moi, un grand doigt levé à la face de la littérature moderne.

Et enfin me voilà devant vous, propre comme un clodo, aussi à l’aise dans mes baskets en forme de chausson qu’un zombie dans un club de nécrophile, deux tartines beurrées à la main. Soucieux de ne pas perdre les trois potes qui s’intéressent encore à l’histoire de ma vie, même celui qui vient de s’endormir, je tentais une expérience introspective des plus palpitantes. Néanmoins, bien conscient que mon dragon avait attiré 8 millions de téléspectateur de moins que la nouvelle star, je me décidai à chanter une complainte pour égayer l’atmosphère et faire oublier aux adeptes d’aspirine mon aventure foireuse avec le dragon.

Moi, ma vie, c’est pas joli- joli
C’est aussi rigolo qu’un glaviot dans un verre d’eau
Même si j’aimerais que le monde entier me lâche les baskets
Faudrait ptetre que je commence par ranger ma zézètte

Pourquoi tout le monde se contrefout de sque chuis ?
Pourquoi personne ne veut devenir mon amiiiiiii ?
Suis-je condamné à rester un crevard ?
Suis-je condamné à trouver des rimes en arrrrrrrrr ?

Toi le lemming tu vis heureux
T’es juste assez con pour crever pas vieux
C’est décidé je veux devenir une crevette
Parsk être un couillon c’est pas super chouette

Solo de gratte : kling, pataklong, pataklong, shwouing, schwouing


C’est décidé j’arrête la chanson
Jvais pas vous donner une autre raison de me prendre pour un con
Fini de galérer pour vous crachez ma haine
Je vous ferais assez chier avec tous mes problèmes
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Défaitisme (par Niapok)
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